Pendant la décennie des années 1980, l’artiste entre dans la peinture par la porte du surréalisme. Il passe ensuite à un monde d’abstraction hyperréaliste où se côtoient planches, tissus noués et torsadés.
Faisant fi des classements académiques, Fernand D’ONOFRIO sème le trouble en nous invitant à le suivre dans un nouvel univers cubiste, peuplé d’êtres furtifs échappés d’études anatomiques. Cette nouvelle voie nous interroge. Mais le voilà déjà père d’androïdes écorchés vifs. Ces corps torturés se transformeront en athlètes irradiant la détermination et la force. Nul ne semble pouvoir arrêter. Puis ils s’enchevêtreront en luttes charnelles et passionnelles, d’où émergent parfois des bustes taurins ou des amants avides.
Toujours en ébullition créative, l’artiste fera naître des organes à la frontière entre les fonctions physiologiques et le monde industriel. Il poursuivra dans cette voie avec des combustions de corps entremêlés. Sa période de nus féminins semble marquer une pause dans cette exploration frénétique de l’être. Une nouvelle fascination pour la peau comme un tissu donnera naissance à d’étranges formes emmaillotées. Franchissant le derme, l’artiste plonge alors au niveau cellulaire, avec des textures dont l’agencement semble régi par les lois spontanées de la vie. Fernand D’ONOFRIO continue sa quête et nous guide dans un monde de molécules flamboyantes, flottant au premier plan d’un univers capable de nous absorber. D’ONOFRIO laisse traverser par une intuition l’obligeant à stopper net son mouvement créatif.
Ce n’est pas un désert qu’il traverse, mais une porte. Cette porte fermée depuis longtemps, sur sa période surréaliste où l’humain et la mécanique s’enchevêtraient, pour dénoncer l’emprise de la machine sur l’homme. Derrière la porte, restée entrouverte, un autre monde pas tellement éloigné des humanoïdes l’attendait. Il décide d’associer aux pinceaux, pour décrire sa vision des choses, l’appareil photo et l’outil numérique. Il doit retourner aux fondamentaux humains, il le sait. Dans cette nouvelle aventure sur l’humain, Fernand d’ONOFRIO décide de s’attaquer à la base. L’enfant est pour lui, fondamental à l’équilibre d’un monde étrange en devenir. L’appréhension du passage de l’enfance à l’âge adulte est une épreuve. Dans ces portraits, les enfants sont critiques et complaisants, leurs comportements deviennent un miroir de nos actes. Fernand d’ONOFRIO se défend de ne pas être plus peintre que photographe ou technicien numérique. Il fabrique des images. Quels que soient les outils, elles doivent interpeller, surprendre et questionner. Il photographie comme il peint, au service de sentiments qui le hantent et l’accompagnent librement. C’est fondamentalement tout.
Jean Marie Haeffelé, rédacteur en chef du journal l’Alsace
1963 Naissance de Fernand D’ONOFRIO à Guebwiller (Alsace), de parents italiens arrivés en France en 1952.
1971 1er prix de dessin organisé par la direction de l’école où débutera, une véritable passion de la peinture.
1978 Premier atelier dans la chaufferie, au sous-sol de la maison familiale.
1979 Première exposition personnelle. Refus de l’école des Beaux Arts de Mulhouse de l’intégration dans leur établissement. De ce sentiment d’injustice, naîtra une véritable frénésie de travail.
1981 Départ de la maison familiale pour installation dans un petit appartement qui deviendra aussi un atelier, situé dans un endroit retiré propice aux échanges. Organisation de débats sur l’art et sa nécessité sociale.
1982 Passages réguliers à Paris. Exposition de groupe au Grand Palais.
Exposition à la galerie Centaure l’année suivante.
1984 Exposition au siège de la société d’assurance AGF à Lyon. Les critiques sont unanimes sur l’avenir prometteur du jeune artiste. D’autres expositions s’ensuivent qui rendent toujours plus probable cet augure.
1986 Une idée a germé: son atelier va devenir un véritable laboratoire où toutes sortes de techniques testeront les possibilités de la nouvelle matière de synthèse, l’acrylique.
1988 La Suisse et Bâle en particulier lui offrent un observatoire idéal pour la découverte d’artistes internationaux et la possibilité de s’y confronter.
1989 Intégration à un groupe d’artistes internationaux situé dans la région tri-frontalière franco-germano-suisse.
1991 Départ pour les Etats-Unis. Professeur à la George School dans la petite ville de Newton proche de Philadelphie.
1992 Exposition à la galerie Schmitt Dean de Philadelphie. Rencontre avec un collectionneur New-yorkais d’où de nombreuses expositions dans différentes institutions publiques New-yorkaises.
1993 Nouvel atelier dans les locaux d’anciens ateliers Steinway (pianos), dans une petite cité proche de Chicago. Isolé et le moral au plus bas, les moyens manquent, la vente de ses œuvres est très difficile. La crise qu’il traverse le conduit à détruire une grande partie de son travail.
1994 De retour à Chicago il rencontre un généreux fabricant de meubles qui lui propose de s’installer dans une partie de son atelier de fabrication en échange de toiles au 2222 Elston street. La même année, réalisation d’une fresque monumentale pour la société World Paper à Chicago.
1995 Rencontre avec l’artiste Jerry Roth, frère de l’écrivain Philippe Roth, chez qui il donnera des cours du soir.
1996 Exposition au Elmhurst Muséum sur le thème de «la couleur comme miroir».
1999 Sollicitation par le quotidien L’Alsace pour la réalisation d’une peinture qui rejoindra la mission spatiale franco-russe Cassiopée par l’intermédiaire de l’astronaute française Claudie Aigneray.
2000 Réalisation d’une grande exposition à Mulhouse pour la sortie de son premier livre Périoste dont le tirage est limité à 2000 exemplaires.
2001 La société cinématographique River Run Film Festival de New York lui confie la réalisation de l’affiche inaugurant le festival du film.
La société Holcim lui commande dix grands formats pour son nouveau siège, à Zurich
2002 La société mexicaine Corona acquiert la totalité de deux expositions successives en 2002 et 2003 au salon d’art international de Madrid.
Exposition organisée en octobre par la ville de Lucerne, en Suisse.
2004 Deux expositions simultanées sont organisées à New York, Tama Galery à Manhattan et Henrygreggalery à Brooklyn
2005 Premier voyage au Maroc, pays intemporel, émouvant et charnel. Consécration d’une page entière dans le quotidien Le Matin, articles élogieux sur son parcours, sur sa qualité artistique et plus particulièrement sur sa vision des éléments qui l’entourent.
2006 Réalisation de fresques monumentales pour un château situé dans le vignoble proche de Colmar, capitale des vins alsaciens.
2007 Invitation à la Villa des arts de Rabat au Maroc. Une exposition, intitulée «Chorégraphie solaire», y est organisée.
2008 La société CNIA, après l’acquisition d’une première œuvre, commande une autre peinture de très grand format pour son siège à Casablanca.
Invitation par les organisateurs du festival du film de Dubaï pour la réalisation d’une performance exécutée sur un très grand format.
2009 En avril exposition à la galerie Venise Cadre à Casablanca.
2010 Exposition en mars à New York à la Henrygreggalery. Exposition en juillet de peintures monumentales en Tunisie. Exposition en décembre à Annecy parrainée par Monsieur Christian Monteil Président du Conseil Général de la Haute Savoie.
2011 Soutient la candidature des Jeux Olympique d’hiver d’Annecy 2018 en réalisant une peinture remise au Comité Olympique le 11 février.
2012 Exposition à la galerie Clarus en Sologne
2013 Exposition au Musée des beaux Arts de la ville de Mulhouse. Exposition à la galerie Nichido, Paris. Exposition collective au carrousel du Louvre, Paris,
2014 d’Onofrio séjourne en Asie. La naissance d’une autre manière de réaliser ses œuvres se confirme par ces dernières réalisations